Il y a quelques jours, je lisais un article sur un petit garçon écossais, Jase, qui avait envoyé une lettre au paradis, pour souhaiter un joyeux anniversaire à son père décédé plus tôt…Il avait déposé sa lettre à la poste, comme toutes les autres lettres. La Royal Mail touchée par cette attention a alors décidé de répondre à ce jeune garçon de la plus belle des manières en lui disant ceci: « Nous avons réussi à livrer votre lettre à votre père au paradis. Ce fut un défi d’éviter les étoiles et autres objets galactiques sur la route du paradis. […] Soyez assuré que votre courrier particulièrement important a été livré. […] Je sais combien il est important pour vous. Je continuerai à faire tout ce que je peux pour assurer la livraison au paradis en toute sécurité ».
À mon tour, Eden, je vais t’écrire cette lettre que je n’ai jamais envoyée au paradis car j’avais perdu cette innocence, celle que l’on a enfant, celle qui nous permet de voir les choses autrement. Cette lettre je te l’envoie en cette fin d’année. J’espère qu’elle traversera les étoiles filantes, celles qui comme toi ont filé très haut dans le ciel, en aller direct vers le paradis.
Cher Eden,
Cela fera le quatrième Noël que nous passerons sans toi. Nous avons déjà mis le sapin dans notre salon et tu y es partout pour rappeler que tu as été un de nos plus beaux cadeaux. Tu as changé notre vie, certes, pas de la manière dont nous l’avions imaginée mais de la plus importante des manières.
Je te fais parvenir cette lettre aujourd’hui en cadeau, en retour. Ta petite soeur grandit et c’est là que le temps passe si vite. Je vois dans ses yeux que tu es là avec elle. Elle nous rappelle d’ailleurs souvent à toi. Cela nous touche d’autant plus lorsque nous voyons que tu fais partie intégrante de sa vie. À Noël, nous penserons à toi, bien sûr. La fête n’aura pas le même goût que les autres familles mais elle sera belle quand même. J’espère que pour toi, au paradis, la fête sera d’autant plus belle.
Souvent, le soir, nous chantons Iris et moi, une jolie berceuse qui nous renvoie à toi : « brille, brille petite étoile, dans la nuit qui se dévoile, tout là-haut au firmament, tu scintilles comme un diamant, brille, brille petite étoile, veille sur ceux qui dorment en bas ». Nous la chantons presque tous les soirs avec elle avant son coucher. Et puis un soir, ton père nous a rejoint près de la fenêtre alors que l’on regardait les étoiles, il a chanté avec nous. Et Iris a alors pris mon collier-celui sur lequel il est écrit Eden & Maman-et t’a appelé avec ses mots, elle a dit « ‘Dèèèn ». Et pourtant nous n’avions jamais fait la corrélation avec cette chanson en sa présence. Et Dieu seul sait que nous pensions tout le temps à toi en la chantant. Nous pensions à ce regard bienveillant que tu as sur nous. Elle a senti cela, elle a cette connexion avec toi. Et rien que cela c’est le plus beau des cadeaux.
Même si j’aurais aimé voir les étoiles dans tes yeux à Noël lorsque tu aurais déballé tes cadeaux, continue de briller au firmament dans les yeux de tous, Eden. Sache que tu es la plus belle étoile que nous n’aurions jamais eu au paradis. Nous t’aimons.
Ta maman qui t’aime plus que tout.