Le temps

Le temps file à une vitesse…
Iris fête ses 6 mois demain. On en sera déjà à sa première mi-année !

Je me demande souvent lorsque les jours passent, où on en serait si Eden était là. Je me fais le scénario de notre famille au complet, Eden et Iris jouant ensemble. Puis je me dis que peut-être j’aurais eu le ventre rond à courir -avec peine- derrière lui, qui filerait si vite et si joyeux de pouvoir marcher partout. Ou peut-être serions-nous en train de jouer seuls avec Eden, profitant de notre petite famille à trois et qu’Iris ne serait alors qu’un rêve encore…
Tant de lignes de vie différentes, alors que le temps file autrement.

Parfois, j’aimerais remonter le temps, profiter à nouveau de ma première grossesse. Ressentir bouger Eden en moi. Mais ne jamais me réveiller un matin angoissée et vivre un cauchemar. J’aurais préféré mon rêve éveillé de voir le temps défiler à ma façon.

Quand les temps sont difficiles, on dit souvent qu’il faut lui faire confiance justement. « Avec le temps, tu verras, ça ira mieux ». Mais à cet instant T, on lui en veut plutôt. Je remercie donc le temps d’avoir mis un coup d’accélérateur quand j’étais plus bas que terre, que le monde ne tournait plus rond pour moi et qu’il tournait même à l’envers. Fort heureusement, l’horloge a tourné plus vite que mes sombres pensées quand la vie n’avait plus de sens.

Le temps a ce pouvoir. Il peut nous faire avancer. Le chemin n’est pas rectiligne, il y a des descentes, puis des remontées, quelques virages qui font tous partie du même voyage.
Le temps est comme une rivière qui coule indéfiniment, un courant que l’on remonte uniquement mentalement. Car malgré le temps qui file, on n’oublie jamais. Mais le temps adoucit les maux quand la plaie n’est pas restée béante. Il ne reste alors que la cicatrice.
Le temps a aussi cet autre pouvoir. Il nous fait prendre du recul. On comprend plus tard que si l’on a réagit avec une douleur indicible, c’était normal. On comprend plus tard que nous ne sommes jamais seuls dans notre douleur. On comprend plus tard que finalement il y avait un sens (aussi fou puisse-t-il paraître) à tout cela.
On comprend plus tard mais jamais trop tard, car le temps rend ce service mais il faut laisser le temps au temps…

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